SANTE/ SIDA-MST/ MALADIES INFECTIEUSES/ Résistance aux antibiotiques : comment faire face aux problèmes posés par l’inefficacité des traitements ?
« Santé/ Résistance aux antibiotiques : Les antibiotiques sont des médicaments utilisés pour traiter et prévenir les infections bactériennes. La résistance survient lorsque les bactéries évoluent en réponse à l’utilisation de ces médicaments. Elles peuvent alors provoquer chez l’homme ou l’animal des infections plus difficiles à traiter que celles dues à des bactéries non résistantes. La résistance aux antibiotiques entraîne une augmentation des dépenses médicales, une prolongation des hospitalisations et une hausse de la mortalité. Il faut d’urgence changer dans le monde entier la façon dont nous prescrivons et utilisons ces médicaments. »
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1 – Maladies infectieuses : définition, liste, prévention
Les maladies infectieuses regroupent toutes les pathologies provoquées par une bactérie, un virus, un parasite ou un champignon. Une large famille avec des combats plus ou moins difficiles à mener pour l’organisme.
_ C’est quoi une maladie infectieuse ?
Une maladie infectieuse est une maladie provoquée par une bactérie, un virus, un parasite ou un champignon. La liste en est donc très longue avec des pathologies plus ou moins graves. Ces maladies peuvent se transmettre d’une personne à l’autre ou de l’animal à l’homme comme dans le cas des zoonoses. La plupart sont aujourd’hui guéries, mais certaines tuent encore des milliers de personnes chaque année dans le monde, à l’image par exemple du paludisme et du Sida.
_ En ce moment sur les maladies infectieuses
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_ Liste des maladies infectieuses
Maladies infectieuses ORL
Les micro-organismes responsables d’une maladie infectieuse peuvent pénétrer dans l’organisme via les voies respiratoires (nez, bouche…) et occasionner diverses affections ORL de l’otite, à l’angine en passant par la grippe.
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_ Maladies infectieuses de la peau
Autre voie privilégiée par les virus et bactéries pour attaquer l’organisme : la peau. D’où les recommandations générales autour des soins à apporter à la peau au quotidien pour réduire les risques de transmission de maladies infectieuses.
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_ Maladies infectieuses digestives
Se laver les mains après être allé(e) aux toilettes, éviter de s’asseoir sur la cuvette des WC dans les lieux publics… sont autant de bons conseils pour éviter la contamination de l’organisme via les voies digestives. On y pense notamment en période d’épidémie de gastro-entérite !
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Les petits, surtout les trois premières années, sont particulièrement fragiles face aux attaques des virus et bactéries.
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La prévention des maladies infectieuses dépend notamment de la vaccination. Les recommandations sont regroupées dans un calendrier vaccinal édité annuellement par le Conseil supérieur d’hygiène publique de France. Elles concernent essentiellement les enfants, mais aussi de plus en plus les adultes.
Source : https://sante.journaldesfemmes.fr/ Article mis à jour le 21/09/20/ La Rédaction/
Mis à jour le 21/09/20/
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2 – Maladie infectieuse
Une maladie infectieuse est une maladie provoquée par l’invasion d’un micro-organisme ou d’un agent infectieux (virus, bactéries, parasites, champignons, protozoaires) dans un tissu où ils se multiplient, et par une réaction générale des cellules et des tissus infectés pour éliminer ces agents pathogènes ou leurs toxines (processus impliquant notamment le système immunitaire des plantes et des animaux).
L’étude des agents infectieux relève de la biologie, de la microbiologie médicale, de l’épidémiologie et de l’écoépidémiologie. Dans la nature, des maladies infectieuses se développent chez tous les organismes vivants (animaux, végétaux, fongiques, micro-organismes… il existe également des virus de virus1). En tant qu’interactions durables, les maladies infectieuses font partie des boucles de rétroaction qui entretiennent la stabilité relative (équilibre dynamique) des écosystèmes, la plupart des pathogènes coévoluant avec leur hôte depuis des millions d’années. Leur mode de transmission est variable et dépend de leur réservoir (humain, animal, environnemental) et parfois de vecteurs (maladies vectorielles).
Elles sont plus ou moins contagieuses. Par exemple, le tétanos est une toxi-infection causée par Clostridium tetani, une bactérie qui se trouve dans la terre. Il n’y a pas de transmission interhumaine, l’infection se produit lorsque la bactérie entre dans l’organisme par une plaie souillée. Un vaccin existe contre cette affection et est obligatoire en France pour tous les enfants d’âge scolaire. Autre exemple, le paludisme est dû à un parasite, le Plasmodium falciparum (il existe d’autres Plasmodii), transmis d’homme à homme par l’intermédiaire d’un moustique, l’anophèle.
Le réservoir du parasite est humain mais il n’y a pas de transmission interhumaine. Il n’existe à l’heure actuelle pas de vaccin. La tuberculose se transmet d’homme à homme par mécanisme aéroporté : le réservoir est humain et c’est une maladie contagieuse. Les infections sexuellement transmissibles (ou encore MST pour maladies sexuellement transmissibles) se transmettent à l’occasion de rapports sexuels. De nombreux microbes vivent normalement et nécessairement dans notre tube digestif et sur notre peau, et ne deviennent infectieux qu’à certaines occasions. Le contact avec les microbes est nécessaire à l’entretien et au bon fonctionnement du système immunitaire.
_ Symptomatologie
Comme le résumait en 1935 le bactériologiste français Charles Nicolle : « Malheureusement, les signes des maladies infectieuses sont presque tous les mêmes : fièvre, maux de tête, agitation ou stupeur, éruption. Seuls leur groupement, leur succession, une observation minutieuse ont pu, après de longs tâtonnements, permettre d’établir des tableaux symptomatiques particuliers et les distinguer entre eux4. »
_ Statistiques
Dans le monde
Les maladies infectieuses sont responsables dans le monde de 17 millions de décès par an, soit un tiers de la mortalité et 43 % des décès dans les pays en voie de développement (contre 1 % dans les pays industrialisés). Les six maladies suivantes représentent 90 % des décès par maladies infectieuses dans le monde5.
Maladie | Nombre de morts en un an dans le monde |
Maladies respiratoires | 2,95 millions (2016)6
3,3 millions (2000)6 |
Sida | 1 million6 (2016)
1,5 million6 (2000) |
Maladies diarrhéiques | 1,4 million6 (2016)
2,4 millions6 (2000) |
Tuberculose | 1,5 million7 (2018) |
Paludisme | 405 0008 (2018). |
Rougeole | 89 0009 (2016)
550 0009 (2000) |
Sources : Organisation mondiale de la santé. |
Depuis les années 2000, de nombreuses urgences sanitaires reliées à l’émergence de nouveaux agents étiologiques responsables de maladies respiratoires sévères sont survenues : le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), les infections d’influenza aviaire A (H5N1) chez les humains dans plusieurs pays de l’Asie, la pandémie de grippe A (H1N1) et, plus récemment, le virus influenza aviaire A (H7N9) en Chine, le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) et la pandémie de Covid19.
La pathogénicité et la létalité élevées de la plupart de ces virus génèrent des répercussions sociales et une pression importante sur les services de santé10. La population mondiale infectée par le VIH continue de croître : rien qu’en 2000, 5,3 millions de nouveaux cas se sont déclarés dans le monde, dont la moitié parmi les jeunes de plus de 25 ans11.
Source : https://fr.wikipedia.org/ Janvier 2021/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_infectieuse
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3 – Résistance aux antibiotiques
Principaux faits
- La résistance aux antibiotiques constitue aujourd’hui l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale, la sécurité alimentaire et le développement.
- Elle peut toucher toute personne, à n’importe quel âge et dans n’importe quel pays.
- La résistance aux antibiotiques est un phénomène naturel mais le mauvais usage de ces médicaments chez l’homme et l’animal accélère le processus.
- Un nombre croissant d’infections, comme la pneumonie, la tuberculose ou la gonorrhée, la salmonellose, deviennent plus difficiles à traiter les antibiotiques utilisés pour les soigner perdant leur efficacité.
- La résistance aux antibiotiques entraîne une prolongation des hospitalisations, une augmentation des dépenses médicales et une hausse de la mortalité.
Les antibiotiques sont des médicaments utilisés pour traiter et prévenir les infections bactériennes. La résistance survient lorsque les bactéries évoluent en réponse à l’utilisation de ces médicaments.
Ce sont les bactéries, et non les êtres humains ou les animaux, qui deviennent résistantes. Elles peuvent alors provoquer chez l’homme ou l’animal des infections plus difficiles à traiter que celles dues à des bactéries non résistantes. La résistance aux antibiotiques entraîne une augmentation des dépenses médicales, une prolongation des hospitalisations et une hausse de la mortalité.
Il faut d’urgence changer dans le monde entier la façon dont nous prescrivons et utilisons ces médicaments. Même si l’on met au point de nouveaux antibiotiques, la résistance demeurera une grave menace sans une modification des comportements. Cette évolution doit comporter des mesures pour réduire la propagation des infections, notamment par la vaccination, le lavage des mains, les rapports sexuels à moindre risque et une bonne hygiène alimentaire.
Ampleur du problème
La résistance aux antibiotiques atteint désormais des niveaux dangereusement élevés dans toutes les régions du monde. De nouveaux mécanismes de résistance apparaissent et se propagent dans le monde entier, compromettant notre capacité à traiter les maladies infectieuses courantes. Pour un nombre croissant d’infections, comme la pneumonie, la tuberculose, la septicémie et la gonorrhée et les maladies d’origine alimentaire, le traitement devient plus difficile, voire impossible parfois, du fait de la perte d’efficacité des antibiotiques.
Dans les pays où ils sont délivrés sans ordonnance pour l’homme ou l’animal, le problème de l’émergence et de la propagation des résistances est encore pire. De même, dans les pays dépourvus de guides thérapeutiques normalisés, les antibiotiques sont prescrits de manière excessive par les agents de santé et les vétérinaires et surconsommés par le grand public.
Si nous ne prenons pas des mesures d’urgence, nous entrerons bientôt dans une ère postantibiotique dans laquelle des infections courantes et de petites blessures seront à nouveau mortelles.
Prévention et lutte
L’usage abusif ou excessif des antibiotiques accélère le phénomène de la résistance, de même que de mauvaises pratiques de prévention et de lutte contre l’infection. On peut prendre des mesures à tous les niveaux de la société pour réduire l’impact et limiter la propagation des résistances.
Au niveau individuel
Pour prévenir et combattre la propagation de la résistance aux antibiotiques, vous pouvez:
- n’utiliser ces médicaments que s’ils sont prescrits par un professionnel de santé qualifié;
- ne jamais exiger d’antibiotiques si votre agent de santé vous dit que vous n’en avez pas besoin;
- toujours respecter les conseils du soignant lorsque vous utilisez des antibiotiques;
- ne jamais partager vos antibiotiques avec d’autres personnes ou utiliser les médicaments qui vous restent;
- prévenir les infections en vous lavant régulièrement les mains, en suivant les règles d’hygiène pour la préparation de la nourriture, en évitant les contacts proches avec des malades, en ayant des rapports sexuels protégés et en tenant vos vaccinations à jour;
- préparer les aliments de façon hygiénique en respectant les Cinq clés pour des aliments plus sains (les garder propres, séparer les aliments crus et cuits, bien les cuire, les conserver aliments à une température adaptée) et choisir des aliments, notamment les produits d’élevage sans antibiotiques.
Les responsables politiques
Pour éviter et combattre la propagation de la résistance aux antibiotiques, ils peuvent:
- veiller à mettre en place un plan d’action national robuste pour endiguer la résistance aux antibiotiques;
- améliorer la surveillance des infections résistantes aux antibiotiques;
- renforcer les politiques, les programmes et la mise en œuvre des mesures de prévention et de lutte contre les infections;
- réglementer et favoriser l’usage rationnel et la mise à disposition de médicaments de qualité;
- diffuser les informations sur l’impact de la résistance aux antibiotiques.
Les professionnels de santé
Pour prévenir et combattre la propagation de la résistance aux antibiotiques, ils peuvent:
- faire de la prévention en veillant à la propreté des mains, des instruments et de leur environnement;
- ne prescrire et délivrer des antibiotiques que quand ils sont nécessaires, en application des directives en vigueur;
- signaler les infections résistantes aux antibiotiques aux équipes de surveillance;
- parler à leurs patients de la prise correcte des antibiotiques, des résistances et des dangers d’un usage abusif;
- parler à leurs patients de la prévention des infections (par exemple, par la vaccination, le lavage des mains, les rapports sexuels à moindre risque ou en se couvrant la bouche et le nez pour éternuer).
Le secteur des soins de santé
Pour prévenir et combattre la propagation de la résistance aux antibiotiques, il peut:
- investir dans la recherche et le développement de nouveaux antibiotiques, vaccins, produits de diagnostic et autres outils.
Le secteur agricole
Pour prévenir et combattre la propagation de la résistance aux antibiotiques, il peut:
- ne donner des antibiotiques aux animaux que sous contrôle vétérinaire;
- ne pas utiliser les antibiotiques comme facteurs de croissance ou pour prévenir les maladies chez les animaux;
- vacciner les animaux pour réduire le besoin d’antibiotiques et utiliser des solutions de remplacement à ces médicaments s’il en existe;
- promouvoir et appliquer les bonnes pratiques à chaque étape de la production et de la transformation des aliments d’origine animale et végétale;
- augmenter la sécurité biologique dans les exploitations agricoles pour éviter les infections en améliorant l’hygiène et le bien-être des animaux.
Évolution récente
Bien que de nouveaux antibiotiques soient en cours de développement, aucun d’entre eux ne sera sans doute efficace contre les formes les plus dangereuses de bactéries résistantes aux antibiotiques.
Compte tenu de la facilité et de la fréquence des déplacements dans le monde actuel, la résistance aux antibiotiques est un problème mondial, qui exigera des efforts de la part de tous les États et de nombreux secteurs.
Impact
Lorsqu’une infection ne peut plus être traitée par un antibiotique de première intention, on doit recourir à des médicaments plus coûteux. De plus, la prolongation de la maladie et du traitement, souvent dans le cadre d’une hospitalisation, accroît les dépenses de santé, ainsi que la charge financière pesant sur les familles et la société.
La résistance aux antibiotiques compromet les acquis de la médecine moderne. En l’absence d’antibiotiques efficaces pour prévenir et traiter les infections, les transplantations d’organes, la chimiothérapie et certaines interventions chirurgicales telles que les césariennes deviendront beaucoup plus dangereuses.
Action de l’OMS
L’OMS accorde une grande priorité à la lutte contre la résistance aux antibiotiques. Un Plan d’action mondial pour combattre la résistance aux antimicrobiens, qui inclut la résistance aux antibiotiques, a été approuvé par l’Assemblée mondiale de la Santé en mai 2015. Il vise à préserver notre capacité de prévenir et traiter les maladies infectieuses à l’aide de médicaments sûrs et efficaces.
Ce plan d’action mondial définit 5 objectifs stratégiques:
- améliorer la sensibilisation et la compréhension du phénomène de résistance aux antimicrobiens;
- renforcer la surveillance et la recherche;
- réduire l’incidence des infections;
- optimiser l’usage des agents antimicrobiens;
- consentir des investissements durables pour combattre la résistance aux antimicrobiens.
En septembre 2016, les Chefs d’État réunis lors de l’Assemblée générale des Nations Unies se sont engagés à adopter une approche coordonnée pour s’attaquer aux causes fondamentales de la résistance aux antimicrobiens dans plusieurs secteurs, en particulier la santé humaine, la santé animale et l’agriculture. L’OMS aide ses États Membres à élaborer leurs propres plans d’action nationaux pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens.
L’OMS a dirigé plusieurs initiatives pour combattre la résistance aux antimicrobiens
Semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques
Cette semaine est organisée en novembre de chaque année, depuis 2015, sur le thème «Antibiotiques : à manipuler avec précaution». Cette campagne mondiale pluriannuelle est l’occasion d’organiser des activités chaque année plus nombreuses.
Système mondial de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (GLASS)
Ce système soutenu par l’OMS facilite l’application d’une approche standardisée de la collecte, de l’analyse et de la communication des données sur la résistance aux antimicrobiens au niveau mondial, afin de soutenir la prise de décisions et de motiver les actions locales, nationales et régionales.
Partenariat mondial pour la recherche-développement d’antibiotiques (GARDP)
Le GARDP est une initiative commune de l’OMS et de l’Initiative sur les médicaments pour les maladies négligées (DNDi) destinée à favoriser la recherche-développement dans le cadre de partenariats public-privé. D’ici à 2023, ce partenariat vise à mettre au point et à proposer jusqu’à 4 nouveaux traitements grâce à l’amélioration des antibiotiques existants et à la mise plus rapide sur le marché d’antibiotiques nouveaux.
Groupe de coordination interorganisations sur la résistance aux antimicrobiens (IACG)
Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies a créé l’IACG en vue d’améliorer la coordination entre les organisations internationales et de garantir une action mondiale efficace pour contrer cette menace à la sécurité sanitaire. L’IACG, coprésidé par le Vice-Secrétaire général de l’ONU et par le Directeur général de l’OMS, est composée de représentants de haut niveau des institutions des Nations Unies concernées, d’autres organisations internationales et d’experts de différentes domaines.
Source : https://www.who.int/fr/ 31 juillet 2020
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/antibiotic-resistance
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4 – VIH/sida
Principaux faits
- Le VIH demeure un problème majeur de santé publique de portée mondiale, qui a entraîné jusqu’ici près de 33 millions de décès. Cependant, grâce à un meilleur accès à une prévention, à un diagnostic, à un traitement et à des soins efficaces, y compris pour les infections opportunistes, l’infection à VIH est devenue une pathologie chronique qui peut être prise en charge, une vie longue et en bonne santé étant ainsi assurée aux personnes vivant avec le VIH.
- On estimait à 38 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH à la fin de 2019.
- À la suite d’efforts internationaux concertés de riposte au virus, la couverture des services s’est régulièrement étendue. En 2019, 68 % des adultes et 53 % des enfants vivant avec le VIH dans le monde recevaient un traitement antirétroviral (TAR) à vie.
- La grande majorité (85 %) des femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH recevaient aussi un traitement antirétroviral qui non seulement protège leur santé, mais prévient aussi la transmission du virus au nouveau-né.
- À la fin de 2019, environ 81 % des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut ; 67 % recevaient un traitement antirétroviral et 59 % avaient réussi à supprimer le VIH sans risque d’infecter d’autres personnes ; environ 30 millions d’adolescents et d’adultes de sexe masculin en Afrique de l’Est et australe avaient bénéficié de services de circoncision médicale volontaire.
- En juin 2020, 26 millions de personnes recevaient un traitement antirétroviral, soit une augmentation de 2,4 % par rapport au nombre estimé de 25,4 millions à la fin de 2019. En comparaison, la couverture du traitement a augmenté d’environ 4,8 % entre janvier et juin 2019.
- Cela étant, entre 2000 et 2019, les nouvelles infections à VIH ont diminué de 39 % et les décès liés au virus de 51 %, le TAR ayant permis de sauver 15,3 millions de vies. Ces progrès ont été accomplis grâce aux efforts considérables déployés par les programmes nationaux de lutte contre le VIH appuyés par la société civile et les partenaires internationaux du développement.
- Les avancées ont néanmoins été très variables selon les régions, les pays et les populations ; le nombre des nouvelles infections et des décès avait cessé de diminuer, y compris avant la pandémie de COVID-19 ; les objectifs mondiaux 90-90-90 fixés pour 2020 ne seront pas atteints.
- En raison des lacunes dont souffrent les services de lutte contre le VIH, on a compté, en 2019, 690 000 décès liés au virus et 1,7 million de nouvelles infections.
- Afin d’atteindre les nouveaux objectifs 95-95-95 proposés à l’échelle mondiale, nous devrons redoubler d’efforts pour éviter le pire des scénarios, soit un demi-million de décès supplémentaires en Afrique subsaharienne, l’augmentation du nombre de cas d’infection à VIH due aux interruptions des services de lutte contre le VIH pendant la pandémie de COVID-19 et le ralentissement de l’action de santé publique face au VIH.
- Les interventions devront être axées sur les populations laissées pour compte : les groupes de populations clés et leurs partenaires sexuels représentaient, en 2019, plus de 62 % de tous les nouveaux cas d’infection à VIH dans le monde parmi les 15 à 49 ans. En Europe orientale, en Asie centrale, en Asie, dans le Pacifique, en Europe occidentale et centrale, en Amérique du Nord, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ces groupes représentaient plus de 95 % des nouveaux cas dans chacune de ces régions.
- Selon la définition qu’en donne l’OMS, les populations clés regroupent les personnes issues de populations qui sont exposées à un risque accru de VIH dans tous les pays et toutes les régions. Les populations clés sont notamment : les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ; les consommateurs de drogues injectables ; les personnes détenues en prison et dans d’autres milieux fermés ; les travailleurs du sexe et leurs clients ; et les transgenres.
- Une plus grande vulnérabilité face au VIH est souvent liée à des facteurs juridiques et sociaux, qui aggravent l’exposition au risque et entravent l’accès à des services de prévention, de dépistage et de traitement efficaces, d’un coût abordable et de qualité. Accorder une place prioritaire aux populations clés dans la lutte contre le VIH moyennant des interventions appropriées aurait le plus grand impact sur l’épidémie et entraînerait la diminution du nombre des nouvelles infections.
- En outre, du fait de leurs conditions de vie, toute une série d’autres populations peuvent être particulièrement vulnérables et exposées à un risque accru d’infection par le VIH, comme les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique australe et orientale et les populations autochtones dans certaines communautés.
- Plus des deux tiers des personnes vivant avec le VIH se trouvent dans la Région africaine de l’OMS (25,7 millions). Si le VIH est répandu dans la population générale de cette Région, on constate un nombre croissant de nouvelles infections dans les groupes clés.
- Le VIH peut être diagnostiqué au moyen de tests rapides permettant d’obtenir des résultats le jour même. Les autotests du VIH sont de plus en plus courants et constituent un moyen efficace et acceptable d’assurer un meilleur accès au dépistage à ceux qui ne sont pas desservis par les services institutionnels. Les tests rapides et les autotests ont grandement facilité le diagnostic et les liens avec le traitement et les soins.
- Il n’existe pas de moyen de guérir l’infection à VIH. En revanche, des mesures de prévention efficaces (prévention de la transmission de la mère à l’enfant, utilisation de préservatifs masculins et féminins, interventions de réduction des risques, prophylaxie préexposition, prophylaxie postexposition, circoncision masculine médicale volontaire et médicaments antirétroviraux) peuvent maîtriser le virus et contribuer à en éviter la transmission à d’autres personnes.
- La science évolue rapidement. Ainsi, deux personnes ont obtenu une « guérison fonctionnelle » après avoir subi une greffe de moelle osseuse pour le traitement de cancers et la réinjection de nouveaux lymphocytes T4 ne pouvant pas être infectés par le VIH. Cela étant, il n’existe ni remède ni vaccin pour traiter et protéger toutes les personnes vivant actuellement avec le VIH ou qui y sont exposées.
Source : https://www.who.int/fr/ 30 novembre 2020/
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/hiv-aids
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5 – VIH et IST : le dépistage a dangereusement chuté en 2020
Le contexte de crise sanitaire autour du coronavirus n’a pas facilité l’accès au dépistage des IST et du VIH. Pour enrayer l’épidémie de Sida d’ici 2030, retournons nous faire dépister !
Le dépistage du VIH avait augmenté de 6% entre 2018 et 2019. Mais l’année 2020 est venue briser la courbe ascendante en matière de lutte contre les infestions sexuellement transmissibles. Le dépistage a chuté de 60% entre février et avril sans que le niveau ne soit remonté à l’avant crise, souligne Santé Publique France dans un bulletin épidémiologique.
Dès ce début du mois de décembre, des actions concrètes vont être menées, notamment à travers la création de centres de santé sexuelle à Paris, Lyon, Marseille et Montpellier, montés par des associations. L’objectif est de faciliter l’accès au dépistage et au traitement des populations les plus exposées aux IST. Un seul lieu pour tout le processus et un parcours accéléré.
MEILLEURE COORDINATION THÉRAPEUTIQUE, TRAITEMENTS PLUS ACCESSIBLES
Dans ces centres, il sera aussi possible de se faire vacciner contre le papillomavirus, d’obtenir un traitement pré et post exposition au VIH, mais aussi d’avoir une consultation avec un addictologue, un gynécologue, un psychologue, une assistante sociale…
Il est nécessaire de rappeler que le traitement préventif au VIH (PrEP) est 100% pris en charge en France pour les populations à risque. Mais son accès passait par une première prescription en milieu hospitalier, ce qui constituait un frein à la diffusion du médicament prophylactique. D’ici au début de l’année 2021, la primo-prescription de la PrEP devrait être rendue possible pour les médecins de ville.
De manière générale, connaître son statut sérologique, c’est protéger sa santé et celle des autres. Mais pour cela, il est nécessaire de promouvoir les traitements comme outils de prévention, de faciliter leur accès et bien sûr leur appropriation, souligne le Ministère des Solidarités et de la Santé.
Source : https://www.topsante.com/ Par Jane Roussel/ Le 02 déc 2020/
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6 – Maladies sexuellement transmissibles (IST – MST)
Les principales MST : Hépatite B, sida, syphilis, blennorragie, verrues génitales… Découvrez les principales infections sexuellement transmissibles, leur mode de contamination, leur prévention et leur traitement.
Symptômes des MST/ Des signes discrets : Le diagnostic précoce des MST/IST est essentiel. Certains symptômes, mais aussi certaines situations doivent alerter et conduire à consulter rapidement.
Prévention des MST/ Avez-vous des pratiques sexuelles à risque ?
Pour vous protéger et protéger les autres, une seule solution : le « safe sex ». Mais connaissez-vous les bons moyens de prévention ? Un test à faire et à refaire.
MST en France/ Les MST en chiffres : Les infections sexuellement transmissibles sont en augmentation. Le constat est alarmant et traduirait un retour des comportements sexuels à risque.
_ Infection sexuellement transmissible
Zoom sur une MST/ La blennoragie : Plus connue sous le terme familier de « chaude pisse », la blennorragie est une IST relativement fréquente (environ 500 000 cas par an en France). Sachez la reconnaître et l’éviter.
Syphilis/ Le retour de la syphilis en France : Quasiment disparue dans les années 1990, la syphilis a fait un come-back tonitruant au début des années 2000. Décryptage d’une infection sexuellement transmissible sur le retour.
Condylomes/ Les verrues génitales : Appelées aussi condylomes ou crêtes de coq, les verrues génitales sont des lésions de la muqueuse au niveau anal ou vulvo-vaginal. Visibles, elles sont peu avenantes et très contagieuses.
MST et grossesse/ Comment protéger votre bébé ?
Une maladie sexuellement transmissible, contractée avant ou pendant votre grossesse, peut donner lieu à de graves conséquences pour votre enfant. Doctissimo fait le point, pour chaque infection.
Source : https://www.doctissimo.fr/ Mis à jour Janvier 2021
https://www.doctissimo.fr/html/dossiers/mst/mst.htm
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7 – COVID-19 : VACCINS ET TRAITEMENTS DANS LE MONDE, CE QU’IL FAUT SAVOIR
On fait le point sur les vaccins et traitements du Covid-19 à travers le monde. Où en sont les premiers vaccins, sont-ils sûrs, quand vont-il sortir ? Existe-t-il des traitements efficaces contre le Covid-19 ? Quelles sont les dernières découvertes et avancées dans le domaine de la recherche ?
Si les mesures de confinement et de couvre-feu mises en place un peu partout dans le monde semblent avoir été plus ou moins efficaces pour lutter contre la propagation du coronavirus, le nombre de personnes infectées par le COVID-19, lui, ne cesse d’augmenter. Alors, pour faire face à cette crise sanitaire mondiale, chercheurs et professionnels de santé du monde entier travaillent d’arrache-pied pour tenter de trouver un traitement efficace pour vaincre le virus. Si le vaccin commence tout juste à poindre le bout de son nez, des essais cliniques de médicaments sont en ce moment même réalisés dans plusieurs endroits du globe.
Hydroxychloroquine, Dexaméthasone, Interféron alpha-2b, BCG, Calquence… autant de traitements potentiellement que les médecins du monde entier testent ou ont déjà testé sur les patients à différents stades de la maladie à travers ces essais cliniques. Et si vous ne savez pas trop où donner de la tête avec tous ces tests et prototypes de vaccins, la rédaction vous liste les traitements et vaccins actuellement à l’étude, histoire d’avoir une vision d’ensemble des travaux de recherche actuels. (…)
Source : https://www.sortiraparis.com/ Par Laurent P., Caroline J., Manon C./ Publié le 12 janvier 2021/ Mis à jour le 13 janvier 2021
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