AFRIQUE/ NOUVELLES TECHNOLOGIES/ INFORMATIQUE AVANCEE : ces innovations de demain…
« INFORMATIQUE AVANCEE : L’intelligence artificielle au service du développement touristique de l’Afrique : La semaine dernière se tenait à Rabat l’African Security Exhibition & Conference (ASEC EXPO), premier salon africain 100% technologique dédié à la sécurité et à la sûreté. A cette occasion, des géants mondiaux du numérique n’ont pas caché leurs ambitions d’ouvrir de nouveaux marchés en Afrique. »
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1 – Classement Bloomberg 2018 : L’Algérie absente du top 50 des pays innovants
Dans le classement 2018 de l’indice des pays les plus innovants (Bloomberg Innovation Index), l’Algérie est totalement absente du classement du top 50. Le premier pays arabe classé est la Tunisie qui se retrouve au 43e rang dans le Top 50 de ce classement. La Tunisie est également en 1ère position des pays africains, gagnant ainsi 2 places par rapport au classement précédent. Le Maroc ferme le classement à la 50e place. L’Absence de l’Algérie s’explique par le manque d’utilisation et de développement des TIC dans la vie quotidienne notamment l’absence du E-paiement et le E-Education.
Mais ce classement qui mesure l’impact de l’innovation dans l’économie se base aussi sur 7 critères :
– la recherche et développement
-la valeur ajoutée manufacturière
-la productivité
-la densité de la haute technologie
-l’efficacité du secteur tertiaire
-la concentration de chercheurs
-le nombre de brevets.
Dans ce classement 2018, la Corée du Sud et la Suède conservent leurs premières positions, rejointes au 3e rang par Singapour. Les États-Unis quittent, pour la première fois depuis six ans, la liste des Top 10 des économies les plus innovantes en perdant 2 places et se retrouvent ainsi à la 11e place du classement, en raison notamment de la baisse de la proportion de nouveaux diplômés en sciences et en génie dans la population active.
“D’autres nations ont réagi en adoptant des politiques d’innovation intelligentes et bien financées, plus de financement gouvernemental pour la recherche, plus de financement pour les initiatives de commercialisation de la technologie”. Singapour a devancé les économies européennes, l’Allemagne, la Suisse et la Finlande, grâce notamment à son engagement dans le financement de l’innovation et de la Recherche & Développement et à son système éducatif, notamment dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques.
Salim Bey/ 28 janvier 2018/ Publié par admin/ DIA-28 janvier 2018
http://dia-algerie.com/classement-bloomberg-2018-lalgerie-absente-top-50-pays-innovants/
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La Tunisie, deuxième pays le plus innovant en Afrique selon Bloomberg Innovation Index 2019
La Tunisie est arrivée à la 52ème position dans le classement 2019 du Bloomberg Innovation Index. La Corée du Sud figure en tête du classement 2019 du Bloomberg Innovation Index, devançant ainsi l’Allemagne, La Finlande et La Suisse.
Selon le Bloomberg Innovation Index, la Tunisie a été classée deuxième pays le plus innovant en Afrique, derrière l’Afrique du Sud.
Pour plus de détails, découvrez le classement 2019 du Bloomberg Innovation Index : https://bloom.bg/2U5Fi27
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2 – Les 10 tendances technologiques prédites par Gartner pour 2019
Dans un monde en constante évolution, la technologie se transforme plus rapidement que d’autres secteurs. Chaque année, les principales tendances technologiques actuelles sont remplacées par de nouvelles, et 2019 n’est pas différent. Des experts tels que ceux de Gartner – la société de recherche et de conseil – prédisent que 2019 sera une année passionnante pour le monde de la technologie. Plusieurs nouvelles tendances technologiques stratégiques devraient émerger cette année.
De la fabrication aux soins de santé, le meilleur de ces technologiques permettra de simplifier beaucoup de choses. Un grand nombre des tendances technologiques qui étaient importantes en 2018 vont également continuer de régner en 2019. Gartner et de nombreux autres experts du secteur ont identifiés les 10 principales tendances technologiques stratégiques qui pourraient à l’avenir révolutionner de nombreux secteurs associés à la technologie moderne.
Les voici:
- Les machines autonomes
L’intelligence artificielle, également connue sous le nom d’intelligence artificielle, fait depuis longtemps l’objet de débats. Beaucoup de personnes soutiennent ou sont contre l’IA. Cependant, le domaine d’étude a toujours soutenu que les machines autonomes comme les robots et les véhicules autonomes seraient des solutions d’avenir. En 2019, ces machines intelligentes atteindront un tout nouveau niveau d’interaction avec les humains. Les experts prédisent que les machines autonomes se rapprocheront de l’humanité cette année.
- Analyse augmentée
Les entreprises vont se doter d’un outil puissant en 2019 sous la forme d’analyse augmentée – le concept qui utilise l’apprentissage automatique pour changer la façon dont le contenu analytique est créé et distribué. En utilisant le concept avancé de la technologie, les entreprises peuvent prendre des décisions rapides sans s’appuyer entièrement sur les scientifiques des données.
- Développement basé sur l’IA
L’intelligence artificielle joue un rôle notable dans la phase de développement du business. Les organisations utilisent de nombreuses technologies et outils dotés d’une intelligence artificielle pour répondre aux exigences croissantes du marché. Les experts prédisent que le développement fondé sur l’IA sera un acteur majeur des projets de développement d’applications au cours des prochaines années. En fait, les co-développeurs d’IA seront les membres de l’équipe d’une organisation.
- Jumeaux numériques
La tendance croissante de l’Internet des objets (IoT) n’est plus un secret. Ces dernières années, ils ont pris d’assaut le monde de la technologie. À l’avenir, les jumeaux numériques de l’organisation (DTO) attireront de plus en plus l’attention. La mise en œuvre de DTO en tant que logiciels dynamiques aidera les entreprises à gérer leurs modèles de travail, à utiliser les ressources disponibles et à servir leurs clients plus efficacement.
- Empowered Edge
L’une des tendances technologiques prédite dans le monde technologique 2019 est le Edge Computing (données à la périphérie). Il permettra aux utilisateurs de traiter des informations, de collecter du contenu et de fournir un contenu avec de la valeur ajoutée. Les experts estiment que des éléments tels que la 5G, les puces d’IA et bien d’autres amélioreront les capacités de l’informatique du Edge Computing.
- Expérience immersive
La façon dont les gens interagissent avec les médias numériques a beaucoup changée ces dernières années et la frontière entre le monde physique et digital sera plus fine en 2019. Outre l’interaction sur les plateformes Internet, l’humanité subira un changement important dans la manière dont les gens interagissent avec la réalité virtuelle, augmentée et mixte.
- Blockchain
Le monde des affaires de 2019 aura plus de transparence et un écosystème plus puissant qu’il n’en avait récemment. La blockchain apportera aux organisations une confiance décentralisée, une réduction des frictions et une plus grande transparence. De nombreuses entreprises du monde entier ont déjà commencées à évaluer le potentiel de la blockchain pour améliorer leurs programmes actuels.
- Espaces intelligents
Bien que les espaces intelligents constituent une tendance technologique majeure en 2019, nombreux sont ceux qui ne connaissent rien à l’espace intelligent. Selon les experts, il s’agit d’une sorte d’environnement – physique ou numérique – qui permet aux humains et aux systèmes numériques d’interagir dans un écosystème intelligent. Cela donne un espace de connexion ouvert et intelligent à la fois.
- Ethique numérique et confidentialité
Dans le monde moderne propice à la technologie, où presque tout le monde profite des applications de la numérisation, l’éthique et la confidentialité deviennent des sujets de préoccupation. Du gouvernement et des organisations privées aux particuliers, l’éthique numérique et la protection de la vie privée sont un sujet de préoccupation pour beaucoup de monde. Dans les années à venir, en particulier en 2019, l’accent sera mis sur l’élimination des risques qui y sont associés.
- Informatique quantique
L’informatique quantique fait depuis longtemps partie du monde technologique du 21ème siècle. Pour beaucoup, c’est un sujet de science-fiction qui ne se produira pas de si tôt. Mais la technologie se développe plus rapidement que prévue. À l’aide d’un environnement cloud, les développeurs peuvent créer des applications informatiques quantiques. Selon les experts, l’utilisation de l’informatique quantique deviendra normale à l’avenir.
Conclusion : Les experts estiment que 2019 est une année cruciale pour le monde de la technologie. En plus de ces 10 principales tendances technologiques stratégiques, de nombreuses nouvelles technologies feront désormais partie de la vie humaine. En utilisant ces tendances technologiques, les organisations et les individus pourront les mettre en application pour créer de nouveaux business et expérimenter de nouveaux succès.
Source : http://thetechnologytrends.com/what-are-the-technology-trends-gartner-predicts-for-2019/
https://www.ilemgroup.com/les-10-tendances-technologiques-predites-par-gartner-pour-2019/
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3 – L’intelligence artificielle au service du développement touristique de l’Afrique
La semaine dernière se tenait à Rabat l’African Security Exhibition & Conference (ASEC EXPO), premier salon africain 100% technologique dédié à la sécurité et à la sûreté. A cette occasion, des géants mondiaux du numérique n’ont pas caché leurs ambitions d’ouvrir de nouveaux marchés en Afrique. D’après les Nations Unies, la population urbaine en Afrique s’élève actuellement à 472 millions d’habitants. D’ici 2040, ce chiffre est amené à doubler pour atteindre un milliard d’habitants. L’urbanisation grandissante de ce continent accompagne la transformation économique de pays africains de plus en plus tournés vers les nouvelles technologies. En témoigne la tenue du premier salon africain 100% technologique dédié à la sécurité et à la sûreté mardi 19 février à Rabat (Maroc). En multipliant les initiatives de ce genre, le Maroc entend devenir une référence, si ce n’est la première référence africaine en matière de smart cities.
_ Des outils de vidéosurveillance à la pointe
Parmi les invités de marque de cette manifestation, le géant chinois des télécoms, Huawei dont la présence dans certains pays tels que le Kenya, le Cameroun ou encore le Mali ne cesse de s’affirmer. Selon l’agence de presse chinoise Xinhua, Huawei aurait déjà équipé près de 25 villes d’Afrique en caméras. De la même manière que des mégapoles comme Pékin ou Rios’équipent de dispositifs dernier cri de vidéosurveillance, les métropoles africaines en développement aspirent aux mêmes équipements alliant reconnaissance faciale et croisement des données, dans un but avant tout sécuritaire. Cet objectif doit permettre dans un deuxième temps d’ouvrir le continent au tourisme ou au commerce. Par exemple, la ville de Marrakech travaille sur une application qui pourrait permettre aux citoyens comme aux touristes « d’émettre des appels d’urgence et des contributions en matière de sécurité », décrivait Moulay El Hafid Zimirly, un responsable de la région de Marrakech-Safi dans un entretien diffusé par Huawei.
Différents d’une simple caméra, ces systèmes de reconnaissance sont pilotés depuis des centres de commande capables de détecter instantanément toute forme d’accident. Le dispositif est le même que celui installé récemment au carnaval de Rio et qui permet d’analyser plusieurs éléments : des individus pourront être identifiés grâce à la reconnaissance faciale et aux informations stockées dans des bases de données issues sur différentes plateformes, dont les réseaux sociaux.
Dans les cas les plus extrêmes, les logiciels les plus puissants pourront détecter les émotions des humains afin de prédire leur comportement. Enfin, les véhicules pourront être repérés grâce aux plaques minéralogiques. A terme, ces implantations ne seront pas égales dans toutes les régions du monde, soumises à différentes législations. Par exemple, certains pays d’Afrique pourraient devancer la France, régie par la Cnil, sur ces questions de surveillance digitale.
Le Quotidien du Tourisme/ Boubacar Diallo mars 4, 2019/
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4 – Israël est le 5e pays le plus innovant dans le monde, selon Bloomberg
Israël a atteint la cinquième position des économies les plus innovantes au monde en gagnant cinq places, selon le nouveau classement publié mardi par l’agence Bloomberg. L’Allemagne arrive à la seconde position, suivie de la Finlande à la troisième place. La cité-État Singapour s’empare de la sixième position, la Suède septième et les États-Unis, le Japon et la France se classent huitième, neuvième et dixième.
Les États-Unis ont progressé de trois places au classement de 2019, après s’être retirés du top 10 pour la première fois en 2018. La Corée du Sud est une habituée de la première place depuis 2014, portée par le fabricant de smartphones Samsung. La liste publiée mardi coïncide avec la rencontre annuelle des élites mondiales du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, où elles débattront de l’avenir de la mondialisation, du rôle de l’État et de la manière dont l’innovation peut aider les économies à progresser.
L’activité de brevets a fait grimper le score d’Israël cette année, ainsi que celle de la Chine, qui s’est classée à la 16ème place cette année. Bloomberg publie chaque année son « Innovation Index », qui classe les états en fonction de sept critères, tels que le nombre de brevets déposés dans l’année, l’intensité en recherche et développement (R&D) ou encore la concentration de chercheurs.
i24NEWS/ Dernière modification 22 janvier 2019 à 17:37
(Agricultural technology in Israel )
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5 – Tech-Innovation : les dix villes les plus high-tech en Afrique
Le continent noir est le deuxième plus grand marché mobile au monde (après l’Asie), avec une affinité croissante pour les smartphones. Il n’est donc pas surprenant qu’une grande partie de sa croissance économique provienne de l’investissement dans la technologie, avec des start-up qui apparaissent dans pratiquement toutes les grandes villes. La tendance technologique en Afrique a vu l’émergence rapide de centres technologiques, où les jeunes Africains ayant l’esprit d’entreprise peuvent apporter leurs idées d’affaires. Sans ordre particulier, voici les villes les plus avancées du continent qui sont à l’avant-garde de l’innovation technologique sur le continent.
_ Johannesburg, Afrique du Sud
Avec l’Afrique du Sud ayant l’une des industries de télécommunications les plus grandes et les plus développées en Afrique, il n’est pas surprenant que le pays possède le plus grand nombre de centres technologiques sur le continent – plus de vingt. Johannesburg continue d’être la salle des machines de ce pays, avec des hubs technologiques tels que JoziHub en tête du peloton. Tout Johannesburg se transforme progressivement en une ville Wi-Fi gratuite. Plus de la moitié des bibliothèques et des cliniques des sept régions de la ville bénéficie déjà d’une connexion Wi-Fi gratuite.
_ Nairobi, Kenya
Surnommée «la ville la plus intelligente d’Afrique », Nairobi est une terre très favorable à l’émergence de la technologie. En effet, l’économie kényane connaît une croissance enviable au fil des ans, grâce à l’ investissement dans ce domaine clé. Le formidable succès de M-Pesa, une application mobile transformatrice pour le transfert d’argent et les services financiers, est l’avant-garde d’une histoire à succès qui a contribué à faire de Nairobi le centre technologique du continent. Le succès de M-Pesa a changé l’interaction économique au Kenya, conduisant à la création d’une myriade de petites entreprises. En 2013, 43% du produit intérieur brut du Kenya passait par M-Pesa. La Silicon Valley d’Afrique est l’incarnation des merveilles de la technologie. La ville regorge de start-up et de pôles technologiques comme iHub, qui a engendré près de trois cents start-up et créé plus de deux mille emplois.
_ Kigali, Rwanda
Le génocide de 1994 sera toujours une tache dans l’histoire de la nation est-africaine. Aujourd’hui, cependant, le Rwanda a considérablement progressé à partir d’un passé miné par les divisions ethniques, la corruption et le sous-développement. Le pays a connu une révolution technologique impressionnante. En 2000, le Rwanda a lancé Vision 2020, un programme qui vise à transformer le pays d’une économie agraire à une économie fondée sur la connaissance. La campagne audacieuse apporte un changement progressif, surtout visible dans la capitale Kigali, qui abrite plusieurs pôles technologiques, notamment K-Lab, Think, The Office et Impact Hub Kigali. Pour répondre aux exigences de sa population croissante, l’initiative Smart Kigali a été initiée en 2013, faisant de la capitale la première ville d’Afrique de l’est à lancer des zones Wi-Fi gratuites pour ses citoyens.
_ Accra, Ghana
Accra vise à devenir un centre régional des TIC et à développer l’économie du pays ouest-africain. Le fabricant de technologie local RLG a lancé les travaux de construction d’un centre technologique, Hope city, de dix milliards de dollars, l’un des plus gros projets de l’Afrique. Ce projet fournira du travail à environ cinquante mille personnes. S’il n’a toujours pas encore abouti, Accra est néanmoins sur la bonne voie. En effet, le secteur des TIC du Ghana est dominé par des start-up basées à Accra, telles que Nandi Mobile, une société de technologie mobile, et Mobile technology for community health au Ghana (MoTech).
_ Kampala, Ouganda
Au cours des dernières années, le secteur de la technologie en Ouganda a connu une croissance rapide, en particulier dans les domaines des appareils mobiles et des applications mobiles et informatiques. Le secteur des TIC dans le pays aurait connu une croissance de 30,3% en 2011 et représentait 3,3% du produit intérieur brut. Kampala, qui abrite plus de six centres technologiques et incubateurs, est le centre de l’innovation en Ouganda. Mara Launchpad, un projet émanant de la Fondation Mara créée par l’entrepreneur millionnaire ougandais Ashish Thakkar, est l’un des incubateurs les plus remarqués. En 2012, trois étudiants de l’université de Makerere ont conçu WinSenga, une application qui effectue des échographies sur des femmes enceintes et qui peut détecter la fréquence cardiaque fœtale. L’application les a vus gagner la Imagine cup, la plus importante compétition technologique au monde organisée par Microsoft. Selon les chiffres, presque tout le monde a un téléphone portable en Ouganda.
_ Lagos, Nigeria
Les experts prédisent que la population de Lagos, estimée à quinze millions d’habitants, doublera d’ici à 2050, ajoutant une pression inimaginable aux ressources du pays. La ville sait qu’elle ne va pas gérer sa croissance sans l’informatique et a déjà commencé à se préparer en s’imposant comme un centre de technologie intelligente. À Lagos, il y a une banlieue célèbre appelée Yaba, qui a été surnommée « Vallée du Yabacon» comme une référence à la Silicon Valley. Yabacon Valley est le principal cluster de technologie et d’écosystème de start-up au Nigeria. Yaba est à la base non seulement un groupe de start-up mais aussi un éventail d’institutions bancaires et éducatives. Lagos a été choisie comme banc d’essai pour le Smarter Cities Challenge d’IBM, où le géant de l’informatique travaille aux côtés des autorités municipales pour trouver des moyens d’améliorer les fonctions urbaines.
_ Le Caire, Égypte
La capitale égyptienne incarne tout ce qui concerne le secteur technologique du pays, caractérisé par plus de 40% de pénétration d’internet, cent dix millions d’utilisateurs de téléphones mobiles et une énorme industrie du commerce électronique qui a frôlé cinquante millions de dollars en 2016. Avec des start-up comme Instabug – une application de rapport de bogues – qui ont pénétré la scène technologique mondiale et régionale, il est facile de voir pourquoi le pays nord-africain mérite d’être vu.
_ Casablanca, Maroc
Depuis qu’il est devenu le premier pays d’Afrique du nord à adopter le réseau 3G, en 2006, le Maroc n’a jamais regardé en arrière. Son industrie de haute technologie a tellement augmenté qu’elle aurait injecté plus de cinq cents millions de dollars dans le produit intérieur brut du pays en 2015. Avec des projets comme Casablanca Technopark, il n’est pas surprenant que la capitale Casablanca se transforme en un épicentre financier de l’Afrique. Lancé en 2001, Casablanca Technopark est un pôle d’activité dédié au développement des technologies de l’information au Maroc, axé principalement sur l’ingénierie logicielle, l’apprentissage en ligne et les initiatives TIC. Le cluster héberge près de deux cents entreprises de TIC et a créé environ deux mille emplois.
_ Dakar, Sénégal
La scène technologique de Dakar croît à pas de géant grâce à des incubateurs comme CTIC Dakar. L’entreprise, l’un des principaux incubateurs d’entreprises technologiques en Afrique subsaharienne, a soutenu près de cent start-up, générant des revenus d’environ cinq millions de dollars (2,9 milliards de francs CFA). À l’instar de nombreuses autres villes technologiques du continent, Dakar a commencé à offrir un accès gratuit à internet à ses citoyens. Dans le cadre de l’initiative Dakar Digital City, le gouvernement s’est associé à Tigo, l’un des principaux opérateurs mobiles du pays, pour établir des zones Wi-Fi gratuites dans les arènes publiques de la capitale. Les travaux ont déjà commencé sur la puissante cité numérique du Sénégal située à environ 40 km de Dakar. Le parc technologique de Diamniadio, d’une valeur de cent vingt millions de dollars (70,9 milliards de FCFA), comprendra une zone large bande, un centre de données et de TIC, des centres d’enseignement supérieur, entre autres.
_ Abidjan, Côte d’Ivoire
La Côte d’Ivoire est en train de créer des start-up qui résolvent des problèmes spécifiques rencontrés par les Ivoiriens. Exemple de Qelasy, première tablette éducative en Afrique. Après avoir remarqué que des écoliers trimbalaient de lourds sacs à dos bourrés de manuels scolaires, l’entrepreneur ivoirien de 37 ans, Thierry N’Doufou, a pensé à une idée brillante pour combler le fossé numérique dans le système scolaire local. De plus en plus de personnes commencent à utiliser internet en Côte d’Ivoire avec des chiffres récents de sept millions.
Quentin Loubou/ Science-Technologie-Web/ Jeudi 21 Février 2019/
(Ebene Cybercity/ Knowledge in Port Louis/ Mauritius)
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6 – L’Afrique, nouvelle frontière des cryptomonnaies
Malgré les scandales de piratage et la forte volatilité qui émaillent leur parcours, les cryptomonnaies sont en plein essor en Afrique. Naguère réservé à un cercle restreint de spéculateurs, ce phénomène qui affole la planète finance touche de plus en plus l’économie réelle. Un peu partout sur le continent, le Bitcoin et ses congénères servent déjà d’actifs financiers très prisés par les investisseurs, de moyens de paiement, de portefeuilles d’épargne, et même d’outils de levée de fonds pour les entreprises.
Alors que les gourous de la finance traditionnelle tergiversent encore sur le classement des cryptomonnaies dans la case de titres financiers ou dans celle de véritables monnaies pouvant être utilisées pour effectuer toutes sortes de transactions, l’Afrique est entrée de plain-pied dans l’ère de la monnaie alternative 2.0. Ce continent très perméable aux innovations technologiques, qui avait déjà pris une longueur d’avance par rapport aux autres régions du monde dans le domaine du mobile money, est devenu un nouvel eldorado pour ces monnaies numériques générées par «minage», des calculs informatiques très complexes, dans le cadre d’un système décentralisé sans contrôle ou régulation des Banques centrales, et qui conserve les transactions dans une base de données publique et ultra-sécurisée nommée la blockchain.
Le Bitcoin, l’Ethereum, le Litecoin, le Ripple, le Dash et autres bouts de code informatique qui s’échangent comme des devises, sont en train de gagner leurs lettres de noblesses dans de nombreux pays du continent, dont l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Ghana, le Kenya, le Zimbabwe, l’Ouganda et le Soudan. Le Bitcoin, l’Ethereum, le Litecoin, le Ripple, le Dash et autres bouts de code informatique qui s’échangent comme des devises, sont en train de gagner leurs lettres de noblesses dans de nombreux pays du continent.
En 2017, le volume d’échanges de bitcoins au Nigeria a enregistré une croissance de 1500% comparativement à 2016, soit le deuxième plus haut taux de croissance à l’échelle mondiale après celui de la Chine. Durant le mois d’avril dernier, le volume d’échanges hebdomadaire de la plus célèbre des monnaies virtuelles a atteint 4,3 millions de dollars, un niveau identique à celui enregistré au cours de la même période au Canada, selon des données publiées par Paxful, une plateforme d’échange de bitcoins pair-à-par (P2P).
Paxful a également annoncé en mars dernier qu’elle réalise en moyenne un volume de 40 millions de dollars par mois en Afrique. Ce leader mondial d’échange de bitcoins P2P, qui offre plus de 300 modes de paiement allant du cash aux cartes cadeaux en passant par Paypal et les cartes bancaires, a par ailleurs fait savoir que le Nigeria et le Ghana occupent respectivement le 2è et le 3è rangs dans le classement de ses plus grands marchés en termes de volume, derrière les Etats-Unis. Chankura Crypto Exchange, une plateforme sud-africaine d’échange de monnaies digitales basée dans la Silicon Valley, a estimé quant, à elle, le volume quotidien moyen des bitcoins échangés en Afrique du Sud et au Nigeria durant l’année écoulée à 3,6 millions de dollars.
«L’Afrique du Sud et le Nigeria ont connu une croissance significative dans le domaine de l’échange de bitcoins sur des plateformes locales. Plus de 3,6 millions de dollars sont échangés quotidiennement dans ceux deux pays. D’autres pays africains tels que le Kenya, le Ghana et le Maroc disposent aussi d’importants volumes qui restent cependant difficiles à retracer, en raison du manque de plateformes d’échanges locales», souligne Thabang Mashiloane, directeur général et cofondateur de Chankura Crypto Exchange.
(Ghana Dot Com makes first crypto currency in Africa)/
Le Nigeria et le Ghana occupent respectivement le 2è et le 3è rangs dans le classement de ses plus grands marchés en termes de volume, derrière les Etats-Unis. Le Nigeria, 3è détenteur de bitcoins au monde en pourcentage du PIB. Selon un rapport publié en janvier dernier par la banque américaine Citibank, trois pays africains figurent dans le Top 10 mondial des plus gros détenteurs de bitcoins en pourcentage du PIB. Il s’agit du Nigeria, où la valeur des bitcoins détenus par les investisseurs représente 3,4% du PIB du pays en 2017, du Kenya (2,3% du PIB) et de l’Afrique du Sud (2,1%). (…)
vendredi, 11 mai 2018/ (Ecofin Hebdo) –
Meet the African Cryptocurrencies
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7 – Les déchets électroniques se cachent pour voyager
Les moyens d’exporter illégalement des déchets électroniques de l’Europe vers l’Afrique sont de plus en plus innovants, selon l’ONU. Au menu : mélange avec des équipements fonctionnels et camouflage dans des véhicules d’occasion. Une enquête de deux ans sur les transferts de produits électroniques met en lumière les pratiques illégales pour envoyer des déchets électroniques de l’Europe vers l’Afrique. Les auteurs de l’Université des Nations Unies (UNU) ont étudié plus spécifiquement l’arrivée de produits électriques et électroniques (EEE) au Nigéria et constatent des « manquements graves » à la convention de Bâle.
Ce traité international et la directive européenne qui en découle interdisent la circulation des déchets dangereux et notamment des déchets électriques et électroniques (DEEE). Or, selon l’enquête, en deux ans (2015 et 2016), 60.000 tonnes de EEE sont arrivées au Nigeria en vue d’être réutilisées mais tous n’étaient pas fonctionnels et ressemblaient plus à un déchet.
41.500 tonnes sont aussi arrivées dans des containers non déclarés transportant des véhicules destinés au marché de l’occasion africain. Les 18.300 tonnes restantes ont été transportées en mélange avec d’autres marchandises (bicyclettes, équipements de sport, meubles…) et déclarées comme telles. « L’importation de EEE dans les véhicules est économique pour les expéditeurs car elle remplit un espace précieux lors des expéditions », explique le professeur Percy Onianwa, directeur de BCCC-Africa, comité directeur de la Convention de Bâle dans la région africaine. « Cependant, parce que le contenu des véhicules n’est pas encore soumis à des tests et des contrôles, cette pratique permet d’éviter des inspections, entraînant l’arrivée illégale de plusieurs tonnes de déchets électroniques », ajoute-t-il.
_ Plus de la moitié des EEE sont en réalité des déchets
Environ 77% des importations d’EEE provenaient de ports de l’UE, principalement d’Allemagne et du Royaume-Uni (20% chacun). La Chine et les Etats-Unis représentaient chacun environ 7% des importations totales. Les importateurs sont majoritairement des nigérians car les EEE peuvent générer des bénéfices considérables surtout s’ils sont fonctionnels. La présence de DEEE n’est pas un problème pour eux. Leur potentielle réparation les intéresse également tout comme les pièces détachées.
De fait, selon l’enquête, plus de la moitié de ces équipements n’était plus fonctionnels. « Dans le meilleur des cas, notre étude montre qu’au moins 15.600 tonnes de EEE non fonctionnelles sont importées au Nigeria chaque année. Les équipements contenant des substances dangereuses – par exemple le mercure et CFC – sont les produits présentant un taux de non-fonctionnalité le plus élevé ». Pour les auteurs de l’étude, les contrôles et les tests effectués dans les ports à l’ouverture des containers sont loin d’être suffisants. Ils en appellent à une coordination plus étroite entre les autorités portuaires de l’Europe et du Nigeria mais aussi des autres pays africains importateurs.
Selon Ruediger Kuehr, directeur du programme Scycle de l’UNU en charge des déchets électroniques, « les prochaines étapes devraient impliquer de rendre les certificats de fonctionnalité obligatoires pour le transport des équipements électriques et électroniques usagés, ainsi que des tests de fonctionnalité standard acceptés par les exportateurs. En outre, des projets de ce type sont nécessaires dans d’autres parties du monde pour mieux comprendre l’ampleur et la dynamique de ces importations et exportations. »
Florence Roussel: Rédactrice en Chef/ Déchets | 16 avril 2018 | Florence Roussel
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